Le 7 décembre dernier, un sondage Ipsos, commandé par La Tribune Dimanche, a révélé que 70 % des Français perçoivent l'audiovisuel public de manière positive. Un chiffre qui, dans le contexte actuel de défiance envers les médias, pourrait surprendre. Cela témoigne d'un véritable attachement aux médias de service public. Néanmoins, cette bonne image ne semble pas suffire : un souhait de réforme se fait ressentir au sein de l'opinion publique.
Alors que le débat autour d'une éventuelle privatisation de l'audiovisuel public s'intensifie, surtout au sein de certains partis politiques comme l'extrême droite, les résultats du sondage montrent des opinions partagées. 31 % des interrogés estiment que la qualité de l'information se dégraderait avec une telle mesure, tandis que seuls 28 % croient dans une amélioration. En matière d'objectivité journalistique, les résultats sont similaires : 33 % des personnes interrogées redoutent une dégradation.
En outre, 31 % des sondés souhaitent une réforme profonde de l'audiovisuel public, comprenant des entités telles que Radio France et France Télévisions. Parallèlement, 48 % plaident pour des modifications ciblées, laissant seulement 21 % des participants penser qu'aucune réforme n'est nécessaire. Ce désir de changement s'accompagne d'une volonté d'assurer la fiabilité et l'indépendance des informations diffusées, avec 52 % des Français se déclarant en faveur d'une telle caractéristique pour l'audiovisuel public.
Le climat médiatique actuel en France rappelle que, malgré l'attachement à l'audiovisuel public, une transformation est jugée essentielle. En effet, selon une récente étude de La Croix, une vaste majorité des Français actifs se tourne vers des sources d'information variées, rendant les enjeux de la qualité de l'information encore plus cruciaux. Les experts en médias s'accordent à dire qu'un équilibre entre un service public efficient et une nécessaire modernisation est primordial pour répondre aux attentes des citoyens.







