Des agriculteurs en Ariège mobilisés : Le mercredi 10 décembre, une centaine d'agriculteurs se sont réunis à Bordes-sur-Arize pour soutenir un collègue dont un des animaux a été touché par la dermatose nodulaire contagieuse. Les 207 bêtes du troupeau ont été condamnées à l'abattage, suscitant une vive réaction des agriculteurs qui demandent une gestion de la crise sanitaire plus adaptée à leurs besoins.
Face à la réponse considérée comme insuffisante du gouvernement, la Confédération paysanne a lancé un appel le 12 décembre à organiser des opérations de blocage sur tout le territoire. "Nous jugeons la gestion sanitaire adoptée par l'État et la FNSEA plus préoccupante que la maladie elle-même", ont déclaré les représentants du syndicat. Parmi leurs revendications, ils souhaitent une campagne de vaccination élargie plutôt que l'abattage systématique des troupeaux.
Des tensions sur le terrain : Dans la nuit du 11 au 12 décembre, 500 agriculteurs ont été confrontés aux forces de l'ordre lors d'une mobilisation à Bordes-sur-Arize, entraînant quatre interpellations. La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, et ses déclarations controversées ont attisé la colère des manifestants. "L'abattage est la seule solution", a-t-elle maintenu dans le Parisien. Face à la situation, elle a souligné que les manifestants pourraient contribuer à la propagation du virus, qualifiant les foules de "bombes virales".
La ministre a également évoqué le succès de l'abattage dans l'éradication de la maladie dans certaines régions, affirmant : "Nous avons déjà éteint plus de cent foyers", tout en proposant un dédommagement de 2000 euros par animal abattu aux éleveurs concernés. Ces mesures incluent également des aides pour la désinfection et la vaccination, totalisant une enveloppe de plus de 5 millions d'euros.
Des voix divergentes dans le secteur : Les agriculteurs, en particulier ceux de la Coordination rurale, ont exprimé des doutes sur l'approche actuelle, plaidant pour des solutions alternatives. Cela montre une fracture dans le secteur agricole face à la maladie, soulignant un besoin urgent de dialogue et d'écoute entre les autorités et les exploitants. "Nous avons besoin de solutions durables, pas de décisions précipitées qui mettent nos moyens de subsistance en péril", affirme un éleveur lors d’une interview à France Info.
Les tensions se poursuivent alors que la situation sanitaire évolue, renforçant ainsi la nécessité d'une gestion coordinée et réfléchie face à cette crise sanitaire majeure.







