Dans un article d'opinion publié dans La Tribune Dimanche, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, exprime sa ferme opposition à l'idée de s’allier avec le Rassemblement national (RN). Elle souligne que la droite républicaine ne doit pas se soumettre aux idéologies extrêmes, mais plutôt « exister pour redresser la France ». Cette prise de position survient peu après que l'ancien président Nicolas Sarkozy ait plaidé pour un rapprochement entre les différentes droites, une démarche que Pécresse rejette catégoriquement.
Elle avertit que l'alliance avec le RN ne ferait que réduire la droite républicaine à une simple « caution de respectabilité » et qu'il est essentiel de préserver ses valeurs historiques. Elle considère le RN et La France insoumise (LFI) comme « les deux faces d'une même impasse », notant que les deux partis partagent une vision économique qui pourrait nuire aux intérêts du pays. « Après une décennie de navigation à vue, la France a besoin d'un cap clair », déclare-t-elle.
En outre, Pécresse appelle à une alliance entre différentes factions de la droite, incluant ceux déçus par le macronisme, afin de ne pas céder aux extrêmes. Elle met en garde : « S'allier au RN, c'est s'effacer » et appelle à un rassemblement des anciens membres de l'UMP, des gaullistes et des centriste pour restaurer la stature de la droite traditionnelle.
Ce débat interne à la droite française reste d’actualité, alors que plusieurs figures de Les Républicains naviguent entre la nécessité d'union et la préservation de l'identité. Des personnalités comme Xavier Bertrand ont également exprimé leur désaccord avec toute alliance susceptible de légitimer l’extrême droite. Selon des analystes politiques, cette querelle interne pourrait avoir des conséquences sur l'avenir des élections présidentielles et législatives à venir.
Les positions de Pécresse et d'autres leaders de la droite républicaine font écho à un besoin de définition claire des valeurs qui pourraient fédérer l'électorat tout en éloignant les influences jugées extrêmes. Alors que les enjeux politiques se complexes, la question demeure : comment la droite française parviendra-t-elle à faire entendre sa voix sans compromettre ses principes ?







