Un mois s'est écoulé depuis l’assassinat tragique de Mehdi Kessaci, et Emmanuel Macron est attendu à Marseille ce mardi 16 décembre pour aborder des thématiques sensibles telles que le narcotrafic et les réseaux sociaux. Cet événement survient dans un contexte où l'État a rapidement qualifié cette tragédie de « crime d’intimidation », marquant ainsi une nouvelle étape dans la lutte contre la criminalité organisée.
Depuis le meurtre qui a secoué la ville, le président a jugé nécessaire de se déplacer, anticipant l'importance de sa présence dans une métropole où il a déjà mis en place un plan ambitieux, le « Marseille en grand ». Ce projet vise à rétablir l’équilibre entre les investissements publics et les besoins des habitants, une promesse longtemps attendue dans une ville souvent négligée par le pouvoir central.
Dès les premières heures suivant l’assassinat, les ministres de l’Intérieur et de la Justice s'étaient rendus sur place, bien que leur visite n’ait pas débouché sur des annonces significatives. Le nouveau cadre législatif proposé pour combattre le narcotrafic nécessite du temps tandis que les effets des réformes en matière de sécurité et de rénovation urbaine se construit sur la durée.
Des experts en sécurité urbaine soulignent que des mesures immédiates sont indispensables pour rénover la perception de l'autorité de l'État à Marseille. Selon un rapport du journal Libération, des stratèges de la sécurité appellent à des solutions intégrées ciblant non seulement la répression mais aussi la prévention communautaire.
« La situation exige une réponse globale. Il ne suffit pas d’intensifier les patrouilles policières ; il faut également renforcer les services sociaux et les initiatives citoyennes » affirme un sociologue de la ville. Ce déplacement de Macron pourrait être l'occasion pour le gouvernement de réaffirmer son engagement envers les Marseillais et de répondre à leurs inquiétudes croissantes face à la violence.
Au-delà de la simple visite, c'est un message de détermination que le président souhaite envoyer : un rappel que l'État n’entend pas se détourner des défis auxquels fait face Marseille, notamment la montée en puissance du trafic de stupéfiants qui gangrène certains quartiers populaires.
Alors que cet événement se profile, les Marseillais espèrent des promesses concrètes et des actions visibles. La ville, si souvent vue comme le parent pauvre des politiques nationales, attend de l'État qu'il prenne enfin en compte ses besoins et ses réalités.







