Sébastien Lecornu, ministre du gouvernement, a exprimé, lors d'une conférence de presse, son souhait de voir les membres de son équipe « se plier en six » pour favoriser un rapprochement entre les députés et sénateurs sur le projet de budget de l'État, qui suscite des divergences persistantes. Selon Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, cette démarche est cruciale alors que la commission mixte paritaire (CMP) s'apprête à se réunir dès vendredi.
À l'ordre du jour du Conseil des ministres, la question d'une « loi spéciale » pour permettre au gouvernement de fonctionner sans budget voté après le 31 décembre n'a pas été discutée, soulignant ainsi la volonté de l'exécutif de privilégier le dialogue entre les deux chambres du parlement français. Maud Bregeon a ainsi réaffirmé que « notre objectif reste de permettre à l'Assemblée nationale et au Sénat de converger » et a insisté sur l'importance d'un échange direct entre les groupes politiques, même si le gouvernement n'est pas en mesure d'agir comme intermédiaire.
Elle a ajouté que le Sénat, qui est actuellement dominé par la droite, ne doit pas ignorer l'Assemblée nationale dans ses négociations. Ce rappel va à l'encontre d'une tendance observée, où les sénateurs montrent parfois une réticence à faire des concessions, notamment envers le Parti socialiste. D'ailleurs, l'une des revendications centrales des socialistes est l'augmentation des recettes fiscales de 10 milliards d'euros par rapport au projet initial, en échange de leur.vote d'abstention, une demande que le gouvernement juge excessive.
Le déficit visé pour 2026 est de 5,3 % du PIB, un chiffre que la porte-parole considère comme « inacceptable », en insistant sur l'objectif du gouvernement d'atteindre un déficit « inférieur à 5 % ». Cela témoigne d'un impératif économique qui reste au cœur des préoccupations de l'exécutif.
À l'approche de la CMP, les experts estiment qu'il est impératif d'établir un dialogue constructif dans les 48 heures restantes pour éviter de potentielles tensions politiques majeures. Selon le politologue Xavier Bertrand, « un compromis est nécessaire pour préserver la stabilité budgétaire et éviter une crise politique », soulignant ainsi l'importance des convergences entre les différentes assemblées.







