Le député du Val-d’Oise, Carlos Martens Bilongo, se retrouve dans eye de la tempête après des remarques jugées racistes et misogynes. En plus d'avoir fait l'objet de vives critiques suite à ses attaques envers Rachida Dati, assistante et ancienne ministre, Bilongo semble accumuler les controverses.
Lors d'un entretien diffusé sur la plateforme « La Librairie Africaine » le 23 décembre, Bilongo a déclaré vouloir « leur montrer qu’on est plus nombreux et qu’on est plus intelligents ». Ses mots ont soulevé des interrogations sur une possible dichotomie entre des groupes supposément opposés, sans pour autant clarifier quelle était la nature de cette opposition. « Si on a fait plus de gosses qu’eux, tant pis pour eux, » a-t-il poursuivi, suggérant que ceux qui n'ont pas d'enfants manquent d'affection, ce qui a mis en émoi de nombreux auditeurs. Ces déclarations ont immédiatement été interprétées par certains comme un écho à la théorie du grand remplacement, un concept controversé déjà largement discuté en France. L'écrivaine et journaliste Elsa Fayner a relevé sur Twitter que de tels propos n'ont pas leur place dans une société qui se veut unie et diverse.
Les réactions ont été nombreuses, y compris celles de personnalités politiques. Le sénateur Stéphane Ravier a qualifié ses propos de « racistes » et a annoncé son intention de signaler le député au procureur de la République. « Le seul racisme encore autorisé en France concerne les Blancs, » a-t-il tweeté, affirmant que Bilongo obscurcissait la ligne entre satire et réalité avec des commentaires qui pourraient inciter à la division raciale.
Les fervents défenseurs de Bilongo, de leur côté, estiment que ses paroles sont sorties de leur contexte et visent à mettre en avant des réalités sociales. Mais les critiques persistent, mettant en avant que ses propos peuvent renforcer des sentiments d'exclusion au sein de certaines populations.
Les répercussions de cette controverse vont au-delà des réseaux sociaux, touchant de nombreux Français qui se sentent concernés par une discussion qui, d'après certains analystes et sociologues, est d'une importance capitale dans le cadre des dynamiques démographiques modernes. Comme l'indique l'analyste sociale Sophie Dupré, « La façon dont nous parlons de la diversité et de la démographie influence directement notre cohésion sociale. »
Alors que cette affaire continue d'évoluer, le député devra naviguer entre la nécessité de rassurer ses électeurs et celle de répondre aux accusations qui fusent sur les réseaux sociaux et dans les médias. L'issue de cette polémique pourrait avoir des répercussions non seulement sur sa carrière, mais également sur le climat politique en France dans son ensemble.







