Le 16 décembre, Emmanuel Macron a rendu hommage à Mehdi Kessaci, un jeune assassiné, soulignant le fléau du narcotrafic en France. Lors de son déplacement à Marseille, le président a promis des mesures concrètes pour contrer cette menace, notamment une augmentation de l'amende pour les consommateurs de drogue, passant de 200 à 500 euros. Lors d'un entretien avec des lecteurs de La Provence, il a exprimé son ras-le-bol face aux conséquences du trafic, affirmant : "J'en ai ras le bol d'avoir des jeunes qui pleurent dans des quartiers et d'avoir d'autres gens qui considèrent que c'est festif d'aller acheter de la drogue."
Un engagement ferme contre le narcotrafic
Cette visite s'inscrit dans un contexte d'augmentation des efforts policiers à Marseille. En effet, depuis quatre ans, 350 policiers supplémentaires ont été déployés, bien que le maire Benoît Payan insiste sur la nécessité d'une présence policière renforcée, surtout la nuit. "Il faut imaginer le courage de ces policiers quand on a seulement 35 ou 36 d'entre eux patrouillant dans une ville aussi vaste que Marseille," a-t-il déclaré.
Les Marseillais eux-mêmes réclament des mesures pour accroître la sécurité, comme en témoigne un habitant : "S'il y avait plus d'agents de police dans les rues, il y aurait beaucoup moins d'exactions." Une préoccupation qui devient incontournable dans une ville touchée par des violences récurrentes liées au narcotrafic.
Des infrastructures sécurisées et des investissements à la clé
Au-delà de la répression, le président a également inauguré une extension de la prison des Beaumettes, visant à accueillir 740 détenus supplémentaires. Ces travaux s'intègrent dans le plan "Marseille en grand", qui prévoit 5 milliards d'euros d'investissements dans les infrastructures de la ville, allant de la sécurité à la santé.
Cette réponse globale souligne un changement de paradigme nécessaire face à une situation devenue critique. Selon des experts en criminologie, une approche intégrée, combinant sécurité et soutien aux communautés vulnérables, pourrait être la clé pour endiguer ce phénomène. Comme le suggère le sociologue Pierre Varenne, "sans une réponse holistique, nous ne pourrons pas vraiment faire face à cette crise du narcotrafic."







