La nuit de Noël à Reims a été marquée par la terrible découverte d’un sans-abri, Morgan, âgé de 35 ans, retrouvé mort en raison de l’hypothermie. Étonnamment, le plan grand froid n’avait pas été activé, suscitant l'indignation de nombreuses voix, dont celle de Zahia Mouri, fondatrice de la maraude citoyenne rémoise, qui déclare : "Avec le vent glacial et les températures, je ne comprends pas qu'on ne l'ait pas déclenché."
Malgré la rigueur de l'hiver, le gouvernement n’a déclenché le plan grand froid que dans 24 départements. Des actions ont pourtant été entreprises dans des villes comme Strasbourg où des sans-abri bénéficient de places d’hébergement supplémentaires. À Avignon, un gymnase a ouvert ses portes pour accueillir 35 personnes sans-abri, un geste crucial selon Benoît Establet, président de la Croix-Rouge du Vaucluse, qui insiste sur les dangers de dormir à l’extérieur pendant l’hiver. "Le soir, c'est compliqué pour eux de dormir dehors, cela reste dangereux pour leur santé," ajoute-t-il.
À Paris, la situation est préoccupante: malgré le froid extrême, la préfecture n'a pas placé en alerte le plan grand froid. Le constat est amer, avec environ 3 500 personnes dormant dans la rue, dont de nombreuses familles fragiles. Dominique Versini, défenseure des enfants à la mairie de Paris, met en garde contre les conséquences tragiques possibles : "On prend un risque qu'un enfant décède, et cela aurait des répercussions dévastatrices. Qui sera responsable ?"
Face à ces événements tragiques, les voix se multiplient pour demander une action immédiate et renforcée pour les sans-abri alors que le pays doit faire face à des températures glaciales. La solidarité et l'engagement des citoyens semblent plus cruciaux que jamais pour protéger les plus vulnérables durant cette période critique.







