Depuis août 2025, les exportations de vins et spiritueux français ont chuté de 20 à 25 %, alertant sur une situation préoccupante, notamment pour le champagne.
Malgré des conditions climatologiques idéales, l'année 2025 s'est avérée catastrophique pour les producteurs de champagne. Les droits de douane de 15 % appliqués à l’entrée des vins et spiritueux sur le marché américain, instaurés sous la présidence de Donald Trump, touchent particulièrement ce secteur. Initialement fixée à 10 % en avril, la taxe a été augmentée en août, aggravant la situation des exportations, essentielles pour les producteurs de champagne.
Gabriel Picard, président de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux, a déclaré que les entreprises faisaient face à une restriction d’activité, avec une perte de chiffres d’affaires estimée à un quart par rapport aux années précédentes. Dans ses propos rapportés par LCI, l’ancien négociant Todd Schneider a exprimé des craintes quant à une poursuite de la baisse des ventes tant que les droits de douane ne seront pas levés.
Dans les exploitations champenoises, l’impact se fait déjà sentir, les importateurs américains réduisant leurs commandes. Aurélie Barrat, du domaine Barrat-Masson, rapporte que sur ses cinq importateurs aux États-Unis, un seul a passé commande en 2025. Bien que la situation semble meilleure aux Pays-Bas et en Allemagne, compenser cette perte représente un défi majeur pour nombre de producteurs.
De plus, l'année précédente a déjà été marquée par une perte de 600 millions d'euros de chiffre d'affaires pour l'industrie du champagne, suite à un décalage inquiétant du marché post-Covid, comme l’a indiqué Le Monde.







