Le protoxyde d’azote : un danger silencieux pour notre jeunesse

Face à un fléau grandissant, comment préserver la santé des jeunes ?
Le protoxyde d’azote : un danger silencieux pour notre jeunesse
Des bombonnes de protoxyde d’azote. Hans Lucas via AFP / © Riccardo Milani

Lors de mes interventions dans des établissements scolaires, j’évoque souvent le fonctionnement du Parlement européen, tout en notant avec inquiétude la situation alarmante autour du protoxyde d’azote. Récemment, à Nice, j'ai constaté avec désespoir la présence de bonbonnes abandonnées aux abords d’un lycée, symbole d’un phénomène préoccupant qui touche notre jeunesse.

En France, l'utilisation détournée de cette substance a connu une hausse significative. De 2020 à 2023, les signalements concernant le protoxyde d’azote ont triplé, avec une majorité des cas liés à des consommations à doses très élevées. Les jeunes sont particulièrement touchés : l’âge moyen des utilisateurs signalés est de seulement 22 ans, et un étudiant sur dix de moins de 35 ans admet en faire usage.

Les conséquences sanitaires sont alarmantes. Selon des rapports récents, plus de 80% des signalements signalent des troubles neurologiques, et 40% des cas sont liés à des lésions nerveuses graves. En effet, cette substance peut avoir des effets dévastateurs, affectant non seulement ceux qui en consomment, mais aussi des innocents sur la route. Des tragédies, comme celles d’Ambre et Clémence, deux infirmières, et de Jérémie Boulon, pompier, rappellent les dangers que représente cette consommation.

Il est urgent de ne pas considérer le protoxyde d’azote comme un simple « gaz festif » ; c'est une substance psychotrope qui peut détruire des vies. Les effets délétères ne se limitent pas aux seuls utilisateurs, mais touchent aussi l’ensemble de la société. Le constat est limpide : tant que les restrictions d’accès au produit ne seront pas harmonisées au niveau européen, les jeunes continueront à en faire une consommation banalisée. C'est pourquoi j'appelle l'Union européenne à agir de manière coordonnée.

Il est impératif de stopper la banalisation d’un produit qui ravage des vies et mettre en place des mesures efficaces pour protéger nos jeunes.

À ce titre, j'ai soumis une proposition à la Commission pour interdire la vente de protoxyde d’azote au grand public sous le règlement REACH. Cette initiative vise à établir un cadre réglementaire qui protège la santé publique et l'environnement, tout en préservant les usages médicaux nécessaires.

Les autorités doivent agir promptement et de manière unie pour mettre fin à cette tragédie dont trop de familles ont déjà souffert. Il est de notre devoir de garantir un avenir plus sûr à nos jeunes, loin des dangers invisibles que représentent des substances comme le protoxyde d’azote.

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