Face à la recrudescence des téléphones portables dans les établissements pénitentiaires, le gouvernement a ordonné des fouilles exceptionnelles dans plusieurs prisons françaises. Entre les murs de la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis, la plus grande d'Europe, et de la prison des Baumettes à Marseille, une véritable chasse est lancée pour débusquer ces appareils souvent utilisés pour des activités illégales.
Une unité d'élite de l'administration pénitentiaire a été déployée dans ces établissements. Composée de 250 agents, cette équipe utilise des outils de pointe pour repérer les téléphones, même éteints. Un agent souligne que récupérer ces objets est crucial : "Ces téléphones ont un lien direct avec l'extérieur, facilitant le trafic et le harcèlement des victimes". Des opérations, telles que celles couvertes par France Télévisions, sont menées en toute discrétion afin d'éviter que les détenus ne cachent leurs affaires.
Des résultats révélateurs aux Baumettes
Les fouilles ne reposent pas uniquement sur la technologie. Les équipes cynophiles et les surveillants expérimentés réalisent également des recherches manuelles minutieuses. Les cellules des détenus qui travaillent, souvent plus accessibles, attirent une attention particulière. Un exemple poignant est celui d'un détenu aux Baumettes, qui avait ingenieusement démonté son lavabo pour y cacher deux téléphones et des écouteurs.
Lors d'une opération nocturne récente, 66 cellules à Fleury-Mérogis ont été fouillées, donnant lieu à la découverte de 29 téléphones portables et 92 grammes de cannabis. Simultanément, aux Baumettes, 40 téléphones et 77 grammes de cannabis ont été saisis. Selon des sources, d'autres fouilles dans tous les établissements pénitentiaires français devraient être réalisées d'ici à la fin de l'année, dans un effort pour restaurer l'ordre et la sécurité en prison.
Ces interventions font partie d'une stratégie plus large. Comme l'a rapporté le journal Le Monde, les autorités visent non seulement à saisir des téléphones, mais aussi à réduire le trafic de drogues et à garantir un environnement plus sûr pour les détenus et le personnel pénitentiaire. Les experts en sécurité encouragent également ces initiatives, soulignant que la présence de téléphones en prison est souvent synonyme d'augmentation de la violence et de tensions.







