La tension agricole en Provence ne faiblit pas, malgré le récent report du vote sur l'accord du Mercosur. De nouveaux actes de protesta ont eu lieu dans les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse, orchestrés par la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs. Ces syndicats prévoient d'ailleurs une nouvelle action dans le pays d’Aubagne le 23 décembre.
Le 20 décembre, des agriculteurs se sont rassemblés à Tarascon pour exprimer leur mécontentement. Même après la promesse de report faite par Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne, la situation reste explosive. Des actions symboliques, telles que le recouvrement de radars avec des décorations de Noël, ont eu lieu dans divers localités comme Istres, Saint-Rémy et Avignon, le 19 décembre. Les syndicats soulignent qu’il ne s’agit pas simplement d’une question commerciale, mais d’un combat pour la survie de l’agriculture française.
Ce mouvement de contestation s’est amplifié suite aux inquiétudes croissantes concernant l’impact de l'accord sur les standards environnementaux et sociaux. Les agriculteurs craignent que l'importation possible de produits à bas prix, arguent-ils, menace leurs revenus et la qualité de leur travail. "Le Mercosur est un paravent, le mal est plus profond", déclare un agriculteur de la région, reflétant ainsi un sentiment partagé par de nombreux membres de la communauté agricole.
D'autres voix, comme celle de l'économiste agricole Jean-Luc F, dénoncent également ce traité, soulignant qu'il pourrait favoriser une exploitation intensive des ressources naturelles au détriment de la biodiversité. La mobilisation des agriculteurs s'inscrit donc dans un cadre plus large de réflexion sur l’avenir de l’agroécologie en France.
Les jours à venir seront cruciaux pour mesurer l’ampleur de cette révolte. Les syndicats appellent à une plus grande solidarité entre Français pour préserver un modèle agricole responsable et durable. Le chemin est encore long, mais la détermination des agriculteurs semble, pour l’instant, inébranlable.







