À l'approche du vote crucial sur le budget de la Sécurité sociale à l'Assemblée nationale, Bruno Retailleau, président des Républicains, a exprimé une forte opposition à ce projet, le qualifiant de « hold-up fiscal, social et démocratique ». Lors d'une intervention sur BFMTV, il a appelé ses collègues de la droite à rejeter ou à s'abstenir lors du vote prévu mardi.
Retailleau a déclaré que ce budget était inacceptable, soulignant qu'il était une opportunité manquée pour réformer les retraites et qu'il favorisait des augmentations de la CSG. « Jamais la France n'a été autant à droite, mais jamais un gouvernement n'a été aussi à gauche », a-t-il ajouté, marquant ainsi un clivage politique de plus en plus prononcé.
Le président des Républicains a été clair sur la position de son groupe : « Ce texte n'est pas votable. Nos députés auront la possibilité de s'abstenir ou de voter contre ». Cette déclaration s'inscrit dans un contexte de critiques croissantes de l'opposition sur les choix budgétaires, alors que le déficit des comptes sociaux continue de poser problème.
D'autre part, le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, a averti qu'un rejet de ce budget pourrait plonger le pays dans une « crise politique, économique et sociale ». Sur France 3, il a expliqué, « Si le budget n'est pas adopté, cela remettrait en question la suspension de la réforme des retraites, ouvrant la porte à une instabilité majeure ». Farandou a également incité les députés à agir avec responsabilité en tenant compte des conséquences potentielles de leur vote.
Concernant l'aide sociale, le ministre a évoqué l'importance d'une approche par foyer, indiquant qu'il est crucial de promouvoir le retour à l'emploi. La prime de Noël, quant à elle, devrait être versée le 16 décembre, avec une réévaluation prévue pour l'année prochaine.
Cette situation soulève des questions profondes sur la direction budgétaire du pays. Alors que les tensions politiques s'intensifient, l'avenir des comptes publics pourrait être conditionné par les décisions prises dans les jours à venir. Comme l’a souligné un expert en économie, « le vote de ce budget est un test de responsabilité pour tous les parlementaires ».







