Les exportations françaises de vins et spiritueux vers les États-Unis ont chuté de 20 à 25% depuis août dernier, selon Gabriel Picard, président de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux, lors d'une interview accordée à France Inter. Cette baisse, considérée comme « cohérente », s'aligne avec les droits de douane imposés par l'administration Trump en 2019.
Depuis le 7 août, une taxe de 15% frappe la majorité des exportations européennes vers le sol américain, affectant particulièrement le secteur viticole français. Picard souligne le caractère « fou » de l'année écoulée, où des événements inattendus sont devenus la norme.
Un secteur en difficulté face aux restrictions
Avec un marché américain représentant quatre milliards d'euros de chiffre d'affaires pour les vins et spiritueux, chaque baisse des exportations représente un impact significatif sur les entreprises françaises de tous horizons. Gabriel Picard précise qu'une restriction de l'activité de l'ordre de « un quart du chiffre d'affaires » est attendue, comparée aux années antérieures.
« Le marché américain est crucial pour notre filière », affirme-t-il, tout en évoquant l'inquiétude générale qui règne parmi les acteurs du secteur. Face à cette crise, d'autres experts du domaine, tels que Jean-Baptiste Dupuy de l'Institut franco-américain, appellent à une révision des politiques de douane pour stimuler la reprise.
La situation actuelle met également en lumière les adversités auxquelles fait face l'industrie française, déjà en proie à des défis tels que la pandémie et les fluctuations économiques mondiales. Des voix dans la filière expriment leur frustration face à ces obstacles, affirmant que cela pourrait entraîner des pertes d'emplois et des fermetures d'entreprises.
Les exportateurs espèrent une réponse rapide des décideurs politiques pour relancer ce secteur indispensable de l'économie française. La demande pour les vins français, réputés mondialement pour leur qualité, est toujours présente sur le marché américain, mais les barrières douanières compliquent leur accessibilité. L'avenir du vin français sur le marché américain reste donc incertain, mais les producteurs gardent l'espoir d'une issue positive dans les mois à venir.







