Dans un contexte politique délicat et face à une opinion publique méfiante, Emmanuel Macron s'apprête à dévoiler ses ambitions pour 2026 lors de ses vœux de Nouvel An. Le président de la République, dont la popularité est en chute libre avec seulement 25% de confiance, cherchera à redonner de l'élan à son mandat en esquissant les grandes lignes de son action à venir.
« Mes chers compatriotes », ouvrira-t-il comme à son habitude, avant de poser un diagnostic sur l'état du pays, tout en mettant l'accent sur les défis cruciaux que représente la guerre en Ukraine, désormais en route pour sa cinquième année. Son discours, prévu pour durer environ dix minutes, promet d'être riche en propositions, visant à contrer l'idée d'un pays en stagnation.
Alors que 63% des Français déclarent ne pas être intéressés par ces vœux, le président espère inciter une dynamique nouvelle. Parmi les priorités figurent le retour à un service national sous une forme volontaire, la régulation des réseaux sociaux – un sujet qui suscite de vives réactions mais est attendu avec impatience par certains jeunes – et une loi sur la fin de vie. Ce dernier point, délicat, sera examiné à partir du 20 janvier au Sénat, où les débats s’annoncent ardus, en particulier avec l'opposition des Républicains sur l'assistance à mourir.
François Sureau, spécialiste en droit public, commente : « L'introduction d'un service national pourrait apporter un sentiment d’engagement civique, mais il reste à voir comment cela sera accueilli par les jeunes. » De même, la question de la régulation des réseaux sociaux n'est pas sans risques, s'interroge un ancien ministre : « Quel sera l'impact des mesures sur la liberté d'expression ? »
Alors que de nombreux défis pèsent sur Macron, comme l'absence de majorité à l'Assemblée nationale, cette allocution pourrait bien être une occasion de redéfinir son mandat. L'objectif derrière cette communication est clair : donner un signal fort que 2026 sera une année d'action et de progrès, et non d'immobilisme.
Avec les tensions politiques croissantes et les critiques acerbes souvent alimentées par la droite, Emmanuel Macron gardera sans doute un œil vigilant sur la présentation de ses propositions afin de gagner la confiance d'une population désillusionnée.







