Le 11 décembre dernier, les propriétaires du restaurant Flibustier à La Freissinouse ont découvert des dégradations alarmantes sur leur établissement, quelques jours avant la venue de Jordan Bardella, président du Rassemblement national. Ces actes de vandalisme, qui incluent des tags et des éclaboussures de peinture, ont été filmés par les caméras de surveillance, révélant trois individus cagoulés s'introduire dans les lieux pendant la nuit.
Léa Barigand, la cogérante du restaurant, a partagé son indignation sur Facebook, appelant directement les responsables à réfléchir aux conséquences de leurs actions : "C’est grâce à vos actions que le parti que vous redoutez tant devient ce qu’il est !" Cette déclaration confirme le climat tendu autour de l’événement prévu le 13 décembre où Bardella vient dédicacer son livre « Ce que veulent les Français », publié par Fayard.
Barigand souligne que l'établissement ne prend pas de position politique, expliquant : "Nous ne faisons pas venir un homme politique, mais une maison d'édition." L'annonce de la venue de Bardella a provoqué une mobilisation des opposants, incitant certains à appeler au boycott du restaurant. Néanmoins, elle reconnaît que la médiatisation qu'apporte cet événement est inédite pour le Flibustier.
Pour éviter d'autres débordements, des mesures de sécurité renforcées seront mises en place le jour de la dédicace. Comme le souligne l'expert en communication politique Jean-Pierre Durand, "les réactions des citoyens suite à ces événements montrent l'intensité des divisons politiques dans le pays. L'affaire du Flibustier est révélatrice d'un climat où l'art de la table se mêle à l'art du débat public." Ainsi, le restaurant se transforme peu à peu en un symbole du débat politique qui agite la France aujourd'hui.







