Les récentes inondations en Asie, ayant entraîné plus de 1 600 décès, font l'objet d'une analyse approfondie mettant en lumière la relation directe entre le changement climatique et les événements météorologiques extrêmes. Des scientifiques de l’Imperial College de Londres précisent que l’élévation des températures maritimes et les précipitations intensifiées ont été des facteurs déterminants dans la catastrophe, principalement en Indonésie et au Sri Lanka.
En effet, deux tempêtes tropicales successives ont récemment frappé la région, déversant des volumes d'eau record et provoquant des glissements de terrain qui ont coûté la vie à plus de 600 personnes au Sri Lanka et près de 1 000 en Indonésie. Les rapports indiquent que des milliers de blessés et des centaines de disparus sont également à déplorer, révélant l’ampleur dévastatrice de ces événements.
Selon une étude citée par Le Monde, le changement climatique, observes depuis plusieurs décennies, exacerbe la fréquence et l’intensité des extrêmes climatiques. Mariam Zachariah, chercheuse en climatologie, affirme que les preuves sont claires : « Le changement climatique est au moins l'un des facteurs participant à l'augmentation des précipitations extrêmes que nous observons ». Des données indiquent une hausse de 9 à 50 % des précipitations extrêmes dans la région du détroit de Malacca, illustrant ainsi les conséquences tangibles du réchauffement climatique sur les conditions météorologiques.
Les effets de la déforestation et de l’aménagement territorial amplifient également le risque d'inondations. En Indonésie, plus de 240 000 hectares de forêt primaire ont disparu cette année, exacerbant ainsi la vulnérabilité des zones densément peuplées aux catastrophes naturelles. Des experts soulignent que cette tendance est inquiétante et nécessite des réponses rapides et efficaces de la part des gouvernements et des organisations internationales.
Les chercheurs s'accordent à dire que les pluies de mousson, bien que naturelles, n'ont jamais été aussi dévastatrices. Sarah Kew, climatologue à l’Institut royal météorologique des Pays-Bas, mentionne que « l'intensité croissante de ces tempêtes et leur impact sur des millions de personnes soulèvent une vraie préoccupation concernant notre capacité à nous adapter ».
Face à cette crise, l'heure est désormais à la reconstruction. Le gouvernement indonésien estime que les coûts liés à la reprise dans les provinces delà peuvent atteindre jusqu’à 3,1 milliards de dollars. Une partie de cette somme sera probablement nécessaire pour ne pas seulement restaurer les infrastructures, mais aussi pour renforcer leur résilience face à de futures catastrophes.







