Le parquet de Marseille a ouvert une enquête pour diffamation suite à des remarques controversées de Sébastien Delogu, candidat de La France insoumise aux élections municipales. Lors de son premier meeting de campagne, Delogu a évoqué la mort d'Adama Traoré, décédé en 2016, en déclarant : "Ça les fait criser quand on dit que la police tue. Mais la police, elle a tué son frère, donc il ne faut pas l'oublier ". Cette affirmation a suscité une vive réaction, y compris celle du préfet Jacques Witkowski, qui a dénoncé ces propos accusés de nuire à l'image des forces de l'ordre.
Les circonstances entourant la mort de Traoré, bien que reconnues comme contribuant à sa fin tragique, ont précédemment été qualifiées de légales par la justice, ayant rendu plusieurs non-lieux à l'encontre des gendarmes impliqués. Ce climat de tension entre le candidat et les autorités a été accentué par le contexte politique en cours à Marseille, où la gauche, divisée, fait face à une droite unie, selon une analyse du site Le Monde.
Dans sa réponse aux critiques du préfet, Delogu a insisté sur sa volonté de défendre la mémoire des victimes de violences policières, affirmant : "Personne ne me fera taire". Les enjeux de cette campagne s'étendent au-delà des simples déclarations, avec des opinions variées au sein de l'électorat marseillais et un soutien manifeste à ses positions radicales.
En naviguant dans une mer agitée de controverses, Delogu a souvent été au cœur de l’attention médiatique, notamment pour des actions précédentes qui lui valaient à la fois des adeptes fervents et des détracteurs importants. Sa pénalité récente de 5.000 euros pour violences s'ajoute à un palmarès qui soulève des questions pour certains experts en communication politique, comme l’indique François Chérèque, sociologue à l’Université de Marseille. Il souligne que "les actions polémiques peuvent tantôt galvaniser le soutien, tantôt aliéner des électeurs potentiels".
À mesure que les élections approchent, il reste à voir comment cette enquête impactera non seulement la campagne de Delogu, mais également le paysage politique de Marseille dans son ensemble, un contexte déjà particulièrement complexe face à la montée des tensions sociales.







