Le 26 novembre dernier, une décision controversée du Parlement européen a fait couler beaucoup d'encre : le report de l'application de la loi européenne contre la déforestation, adoptée il y a deux ans. Le règlement, qui vise à interdire la commercialisation en Europe de produits issus de terres déboisées après 2020, concernerait des produits majeurs comme le cacao, le café, le soja, l'huile de palme et le bois. Toutefois, comme l'indique le rapport de Le Monde, cette législation ne sera pas mise en œuvre avant décembre 2026 et laissera les entreprises en attente de directives claires.
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Les industriels, qui avaient investi temps et ressources pour se conformer à cette nouvelle réglementation, dénoncent ce revirement. Selon une étude de France Info, beaucoup d'entre eux avaient exprimé leur volonté de se préparer à cette nouvelle donne. Ils craignent que ce retard envoie un message négatif sur l'engagement de l'Europe en matière de climat et de biodiversité.
Les experts, tels que le climatologue Jean-Marc Jancovici, soulignent que le combat contre la déforestation est crucial pour atteindre les objectifs fixés lors des accords de Paris. « Une telle décision pourrait compromettre nos efforts pour la lutte contre le changement climatique », a-t-il déclaré. En effet, le maintien de la déforestation contribue au réchauffement climatique et à la perte de biodiversité.
Ce revers pour la législation environnementale soulève des interrogations quant à l'engagement de l'Union Européenne dans son rôle de leader mondial de la protection de l'environnement. Le débat reste ouvert, et l'avenir de cette loi pourrait bien faire l'objet d'une nouvelle réévaluation dans les mois à venir.







