Le 19 décembre, Agen s'est transformé en épicentre de la colère des agriculteurs, où près de 500 personnes se sont rassemblées devant la préfecture pour exprimer leur angoisse face à des conditions économiques de plus en plus précaires. Cette mobilisation a été orchestrée par la Confédération Paysanne (CR 47) et la Chambre d'agriculture de Lot-et-Garonne, qui ont lancé un appel à l'aide au nom des exploitants du département.
Les manifestants, incluant des représentants de coopératives agricoles, se sont mobilisés non seulement pour réclamer des solutions immédiates, mais aussi pour faire prendre conscience des défis persistants que subissent les agriculteurs. Selon Sud Ouest, les tensions sur les prix et les coûts de production ont exacerbé la détresse au sein du secteur. Les mannequins de paille suspendus aux grilles de la préfecture symbolisaient cette réalité douloureuse.
Parmi les figures politiques présentes, Karine Duc, présidente de la Chambre d’agriculture, et José Pérez, président de la CR 47, ont demandé un moratoire sur les régulations pesantes afin de donner un répit aux exploitations en difficulté. Ils ont souligné l'importance d'un soutien accru de l'État pour permettre aux agriculteurs de retrouver une viabilité économique.
D'autres voix se sont élevées : Guillaume Lepers, député, a déclaré durant son discours : « Nous ne pouvons pas rester les bras croisés alors que nos agriculteurs se battent pour leur survie ». Des sénateurs comme Michel Masset et Christine Bonfanti-Dossat ont également manifesté leur solidarité, rendant ainsi visible l'importance de la reconquête de la confiance dans un secteur qui nourrit la nation.
Les agriculteurs demandent non seulement une reconnaissance de leurs luttes, mais aussi des actions concrètes pour assurer la pérennité de leurs exploitations. À l'heure où le monde agricole fait face à des défis colossaux, une chose est certaine : la mobilisation d'Agen n'est qu'un début. Les voix s'élèvent pour que le gouvernement prenne des mesures significatives et immédiates pour soutenir ce pilier vital de notre société.







