Une enquête ouverte après la tonte d'un enfant dans un foyer de l'Aide Sociale à l'Enfance

Des éducateurs filmés en train de raser un garçon de 8 ans : la situation effroyable révélée.
Une enquête ouverte après la tonte d'un enfant dans un foyer de l'Aide Sociale à l'Enfance
L’avocat de la mère de l’enfant avait déjà signalé les faits en septembre. [LOIC VENANCE / AFP]

Ce mardi, le parquet de Paris a annoncé sa décision d'ouvrir une enquête pour «violences volontaires sur mineur de quinze ans par personne ayant autorité» suite à des révélations troublantes concernant un incident de maltraitance survenu dans un foyer de l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE). En effet, un garçon de 8 ans a été tondu en février 2025 dans un établissement situé dans le 13ᵉ arrondissement de Paris.

L’affaire a été initialement signalée par l'avocat de la mère de l'enfant en septembre. Selon les rapports, les faits se seraient produits au foyer éducatif Jenner, géré par l'association Jean-Coxtet. Des éducateurs du foyer ont été filmés en train de raser la tête de l'enfant, torse nu, assis sur une chaise. Loin de s'excuser pour leurs actes, ils ont justifié leur geste en le qualifiant de «sanction».

Des vidéos de la scène circulent

Des vidéos de cette scène dégradante ont été diffusées sur un groupe WhatsApp, que le quotidien Le Parisien a pu consulter. Dans ces images, l'humiliation de l'enfant est évidente : des commentaires moqueurs fusent, tels que «On va t’appeler double face» ou encore «Ça fait grave stylé» selon les éducateurs.

Après cette intervention, le jeune garçon a été victime de moqueries à l'école, forçant son retour le lendemain sous un bonnet, et il aurait subit des violences de la part de ses camarades. La mère a découvert la situation quelques jours après l'incident, le foyer lui ayant donné des explications variables, affirmant d'abord que le coiffeur s'était trompé et que l'enfant avait des poux.

Une dénonciation tardive des autorités

Ce n'est qu'en septembre que la mère a été confrontée à la vérité en tombant sur les vidéos humiliantes. Elle a alors contacté son avocat, Me Axel Delaunay-Belleville, pour interroger la juge en charge du dossier de placement de son fils.

La réponse de la mairie de Paris, responsable de l'ASE, a été claire : des «manquements inacceptables» ont eu lieu. Les autorités municipales ont indiqué qu'aucune des justifications avancées par le foyer ne pouvait légitimer ce qu'ils considèrent comme une violence inacceptable. Ils ont déclaré avoir promptement alerté l'autorité judiciaire et lancé des enquêtes administratives pour réexaminer la situation au sein de la structure.

Des experts s'alarment

La haute-commissaire à l'enfance, Sarah El Haïry, a réagi en déclarant que «l'ASE n'est pas là pour abîmer. Elle est là pour protéger». De son côté, Isabelle Debré, présidente de l'association l'Enfant bleu, a exprimé son dégoût face à la circulation de cette vidéo sur des groupes professionnels, soulignant la nécessité d’une réforme systémique dans la protection des mineurs.

Cette situation alarmante rappelle l’appel de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur les manquements en matière de protection de l'enfance, qui a mis en lumière les violences institutionnelles. Dans un récent rapport, il a été souligné que plus de 400 000 mineurs sont concernés par des mesures d'aide sociale en France, et que des contrôles insuffisants perdurent au sein des foyers, exposant les enfants à des risques inédits.

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