L'Assemblée nationale a approuvé ce mardi le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026, dans un vote très serré : 247 députés ont voté en faveur contre 234 contre. Cette victoire est un enjeu pour le Premier ministre Sébastien Lecornu, qui a réussi à obtenir ce résultat sans recourir à l'article 49.3 de la Constitution.
Ce soutien législatif constitue une avancée significative dans les discussions budgétaires qui s'éternisent depuis plusieurs semaines. La présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, s'est réjouie de cette issue en déclarant que "le chemin n'est pas fini, mais c'est un excellent signe". Le vote permet d'aborder l'examen du texte au Sénat, prévu à partir de vendredi.
Le projet de loi, connu sous le nom de PLFSS, a vu la réintégration de la suspension de la réforme des retraites de 2023, initialement supprimée par le Sénat. Par ailleurs, le gouvernement a consenti à une augmentation de la contribution sociale généralisée (CSG), tout en renonçant à une hausse des franchises médicales. Ces concessions ont été perçues comme trop importantes par certains membres de la majorité et de la droite, entraînant des votes dispersés.
Les socialistes, avec 63 députés pour, ont montré leur soutien au gouvernement, provoquant la colère de la France insoumise, qui a dénoncé cette alliance. Mathilde Panot, la cheffe de groupe de LFI, a accusé les socialistes de trahison, tandis qu'Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, a défendu leur position sans ambiguïté.
Concernant le budget de la Sécurité sociale, la projection d'un déficit pour l'année à venir s'élève à moins de 20 milliards d'euros, une amélioration par rapport aux 23 milliards prévus pour cette année. "Ce texte, bien qu'il fasse état d'un déficit encore trop important, marque une tentative de stabilisation des finances publiques", a souligné Sébastien Lecornu sur X après le vote.
- Le chemin est encore long jusqu'à l'adoption définitive du projet de loi de financement de l'État (PLF), attendu le 15 décembre au Sénat, mais l'état d'esprit du gouvernement reste déterminé.
Cette nouvelle étape démontre le défi que représente la gestion budgétaire dans un contexte politique fragmenté et incertain, alors que la nécessité d'un budget équilibré pour l'État est plus pressante que jamais. Le Monde a rapporté les inquiétudes de plusieurs experts qui voient ce vote comme un test de la capacité du gouvernement à naviguer dans des eaux politiques tumultueuses.







