Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a annoncé qu'il pourrait imposer des sanctions au maire d’Augignac, Bernard Bazinet, suite à des déclarations jugées antisémites sur les réseaux sociaux. Ces sanctions pourraient aller de la suspension à la révocation. Cette décision a été confirmée par des sources officielles, notamment l’AFP, après des propos controversés de Bazinet sur Facebook.
Nuñez a clairement exprimé son indignation, affirmant que les commentaires du maire sont « incompatibles avec sa qualité de maire ». Il a demandé à la préfecture de Dordogne d'entendre Bazinet pour lui faire part de la gravité de ses propos. Selon le site ICI Périgord, le maire est convoqué à la sous-préfecture de Nontron, où des discussions sur son avenir à la tête de la commune de 825 habitants devraient avoir lieu.
Le 4 décembre, Bazinet avait commenté une publication sur la participation d'Israël à l'Eurovision, déclarant : « Oui au boycott ! La France est trop youpine pour boycotter ! » Ses mots ont suscité une vague d’indignation. Dans un entretien avec l'AFP, il a tenté de clarifier sa position : « C’était un commentaire impulsif, lié à ma frustration face à des reportages sur la Palestine. J’ai voulu exprimer mon désaccord, mais je n’étais pas conscient de la gravité de mes mots. »
Suite à cette affaire, Bazinet a été exclu du Parti socialiste, qui a condamné fermement l’antisémitisme. Dans une déclaration, ils ont exprimé : « L’antisémitisme est un mal odieux. Aucune tolérance, aucune explication n’est acceptable ». Cette situation soulève des questions sur la responsabilité des élus et l’imperméabilité de certains discours, alors que les tensions autour du conflit israélo-palestinien demeurent fortes en France.
Des experts en communication politique soulignent que de tels incidents peuvent avoir des conséquences significatives non seulement sur la carrière des élus, mais aussi sur la perception publique des institutions démocratiques. Les propos de Bazinet, même s’ils ont été jugés malheureux, révèlent des tensions sociétales profondément ancrées.
Enfin, selon le Code général des collectivités territoriales, des sanctions peuvent aller jusqu’à la révocation, entraînant une inéligibilité pour une durée d’un an. L’issue de cette situation sera donc particulièrement attendue, tant par le maire que par les citoyens de Dordogne.







