Des maires mis sous pression par des affaires judiciaires
À l'aube des élections municipales prévues les 15 et 22 mars, une ombre plane sur plusieurs candidats. Des affaires judiciaires pourraient en effet remettre en question la légitimité de certains maires sortants, alors que d'autres candidats pourraient être empêchés de briller sur la scène politique.
À Perpignan, le maire sortant Louis Aliot, du Rassemblement National (RN), est dans une position délicate. Bien qu'il soit favori pour sa réélection, il doit faire face à un procès en appel concernant l’affaire des assistants parlementaires du RN, prévu du 13 janvier au 12 février. Une décision défavorable pourrait entraîner une inéligibilité de trois ans, le contraignant à abandonner son poste, comme le souligne Le Monde.
Les enjeux à Orange et Fréjus
Orange (Vaucluse) n'est pas en reste, avec son maire Yann Bompard, qui a succédé à son père en 2021. Il est accusé d'avoir occupé un emploi fictif de collaborateur parlementaire. Le parquet a requis une peine de cinq ans d'inéligibilité, et la décision du tribunal est attendue le 26 janvier. Marie-France Lorho, qui a récemment quitté son camp politique pour le RN, est également dans le viseur de la justice, comme rapporté par Franceinfo.
À Fréjus, le maire David Rachline est sous le coup d’une enquête pour prise illégale d'intérêts. Le tribunal correctionnel de Draguignan doit rendre sa décision le 27 janvier. Rachline devra également faire face à des accusations de favoritisme dans un autre dossier en 2026. Sa récente démission de la vice-présidence du RN témoigne de la pression qu'il subit.
La situation à Paris : un climat de tension
Du côté de Paris, la candidate LR Rachida Dati fait l’objet de diverses enquêtes, dont certaines ont mené à des perquisitions à son bureau et à son domicile. Parmi ces affaires, l'une, qui a abouti à un procès prévu pour septembre 2026, concerne des accusations de corruption et de trafic d'influence. Ses adversaires, notamment Emmanuel Grégoire du PS, pourraient bien exploiter cette incertitude pour prendre l'avantage dans la course. D'autre part, Sophia Chikirou de LFI se trouve également en difficulté avec une mise en examen liée à des comptes de campagne, comme le note Libération.
Une élection sous l'ombre de la justice
Ces différentes affaires soulignent un climat politique tendu, où la légitimité même de certains maires est remise en question. Les élections municipales, souvent perçues comme un baromètre de la santé politique d'un pays, pourraient bien réserver des surprises, tant les décisions de justice pourraient redistribuer les cartes. Selon les observateurs, il est crucial que les électeurs prennent en compte ces éléments avant de décider de leur vote.







